Déperdition scolaire

Définition

Conséquence des problèmes de redoublement et d'abandon en cours d'études.

Exemple d'utilisation

En effet, que l’on considère l’éducation comme un investissement social ou comme un investissement privé, il y a lieu de tenir compte du fait que nombre d’étudiants n’achèvent pas leur cycle d’études, tandis que d’autres le redoublent partiellement en vue d’obtenir une qualification.Théoriquement, il faudrait calculer le rapport coût-bénéfice séparément pour les étudiants qui abandonnent, pour ceux qui redoublent et pour ceux qui achèvent leur cycle d’études dans le minimum de temps. En dépit des résonances du mot « déperdition », il est probable que des études même inachevées procurent certains bénéfices économiques qu’il faut mettre en balance avec le coût d’une ou deux années d’études. Pratiquement, la plupart des pays ne disposent pas des données qui permettraient de calculer les bénéfices attachés à des études inachevées ; aussi la solution la plus simple est-elle de calculer la durée moyenne des cycles  d’études, compte tenu des abandons et des redoublements, et de prendre cette durée moyenne, plutôt que la durée minimale ou « normale », comme base de calcul pour l’évaluation des coûts globaux. On obtiendra ainsi soit le coût total de la charge qui incombe à la société pour produire un étudiant qualifié, soit le coût moyen privé, compte tenu des taux moyens de redoublement et de déperdition (Woodhall, 2004 : 38-39).

Source :

Woodhall, Maureen. 2004. L’Analyse coût-bénéfice dans la planification de l’éducation. Principes de la planification de l’éducation 80. Paris: UNESCO-IIPE.